Pour éviter de créer un nouveau fil qui ferait double emploi, je vais poster ici bien que mon problème soit un peu différent (mais au fond pas tant que ça) de celui de Maurice.
N'ayant hélas pas de jardin, tous mes palmiers sont en pot. Ces derniers mois, j'ai pas mal agrandi ma collection avec des sujets provenant de différentes pépinières. Je précise que les pots de ces palmiers sont de tailles très diverses : ça s'échelonne entre 1 litre et 20 litres (eh oui, j'ai craqué pour quelques gros sujets
).
Or certains, sans doute produits aux Pays-Bas et avec des techniques industrielles, sont empotés dans de la
tourbe blonde. Aaaaargh ! Tout le monde ici connaît les défauts de ce substrat, je ne m'y attarderai donc pas. Il est donc indispensable de rempoter. C'est ici que les ennuis commencent !
D'après ce que j'ai pu lire par-ci par-là, il y aurait trois solutions au problème :
SOLUTION Nº 1. — Ne pas toucher à la motte et la rempoter telle quelle, évidemment dans un pot plus grand.Bon, moi je veux bien mais pour les plantes qui sont déjà dans du 20 litres, il va falloir les installer dans du 29 litres voir du 35 litres ! Gros problème d'encombrement : mon appart' c'est pas le château de Versailles ! Je vais devoir me résigner à vivre non plus chez moi mais chez mes palmiers. Et comme ils ne sont pas encore assez grands pour ça (mais c'est pour bientôt :lol: ), je ne peux pas encore tendre un hamac entre deux de mes plantes adorées. Bref, tout ça est plutôt embêtant.
Remarque : On m'a dit (mais ça reste à confirmer) que peu à peu les racines, en se développant après le rempotage, « mangeaient » la tourbe et finissaient par la faire disparaître. Oui, mais au bout de combien de temps ? Quelqu'un aurait une expérience personnelle sur cette question ?
SOLUTION Nº 2. — Gratouiller délicatement la motte une fois dépotée pour enlever un maximum de tourbe blonde, puis rempoter avec du substrat neuf, dans un pot de mêmes dimensions ou de taille immédiatement supérieure.Bon, moi je veux bien (bis) mais comme les racines de plusieurs de ces palmiers sont déjà à l'étroit dans le pot (elles sortent par les trous du fond), sans d'ailleurs avoir pour autant « mangé » la tourbe, ça va être difficile d'enlever une partie
significative de l'ancien substrat sans endommager lesdites racines. Et là, ce serait la catastrophe absolue. :affraid:
SOLUTION N° 3 (radicale). — Remplacer la totalité de l'ancien substrat.A priori, c'est la plus souhaitable quand l'ancien substrat en question est de la tourbe, matériau inerte du point de vue cultural. Et après tout, cette opération, on l'effectue bien dans d'autres cas, par exemple quand la motte est massivement infestée par des parasites.
Éliminer complètement ce maudit substrat n'est peut-être pas si risqué. En effet, d'après Mme Violette Décugis (que j'ai un jour consultée par téléphone sans autrement la connaître, et qui m'a longuement et généreusement renseigné), l'opération serait assez simple. Il suffirait, à la salle de bains, de mettre le palmier dans la baignoire (après avoir fermé la bonde !!!) et de doucher délicatement la motte à l'eau tiède de façon à mettre les racines à nu.
Jusque-là ça va, mais c'est la phase suivante qui me pose beaucoup de problèmes : en effet, comment parvenir à remettre de la terre entre les racines en évitant les poches d'air mais sans pour autant abîmer les racines ? Dans son ouvrage sur les palmiers (1), Halina Heitz recommande de tasser la terre avec une baguette en bois. Est-que quelqu'un ici a déjà pratiqué l'exercice ?
Je termine en donnant la liste de mes palmiers « entourbés » qui sont à rempoter, au cas où l'un d'eux aurait des exigences particulières au moment du rempotage :
1
Rhapis excelsa (pot de 12 litres)
1
Rhapis multifida (20 litres)
3
Livistona rotundifolia (4 litres, 1 litre, 1 litre)
1
Licuala grandis (4 litres)
1
Chamaedora elegans (2,2 litres, cyniquement acheté pour me servir de « cobaye » avant de m'attaquer aux autres palmiers).
Bon, voilà. À mon habitude, j'ai été plutôt long. J'attends avec beaucoup d'intérêt les réactions de ceux qui ne se sont pas encore endormis ! :_rigole_:
(1) Halina HEITZ,
Palmiers, Paris, Éd. Hachette Pratique, 2006. (Vous ai-je dit que la maison Hachette me rémunère grassement pour venir ici faire de la publicité clandestine ?
)