Déterminez mes Aloe, SVP

Ya sûrement quelqu'un de costaud en Aloe qui voudra bien se pencher sur mes enfants.
A côté de l'Aloe vera, il y a une Aloe qui est peut-être saponaria, mais peut-être aussi autre chose. La petite m'a été donnée pour ciliaris, mais un copain a émis des doutes...

... et j'ai une 2ème candidate au titre de saponaria :



PS : Marc, depuis que je sais coller des photos, je ne m'en lasse pas. J'ai mon bouquin à côté, pendant que ça cuit.

Choucha, le premier est un Aloe saponaria, j'en suis certain. Le second, non. les zébrures des feuilles ne correspondent pas. Si Jacques veut bien s'y coller...

J'ai imprimé les photos et les jardiniers des serres m'ont affirmé que c'étaient des Aloes saponaria dans les deux cas ??? Il me semble aussi que les zébrures sont différentes mais ils disent que les marbrures peuvent différer d'une feuille à l'autre.

J'ai l'impression que tes jardiniers ont raison, Jacques. La floraison est identique. Et si on examine les feuilles à la loupe, les zébrures peuvent effectivement différer de beaucoup d'une feuille à l'autre. Il y a de fortes chances pour que Choucha ait des Aloes saponaria en pagaille.

Comme Marc pour la première photo A. saponaria, l'allure de la plante est typique.
J'emet des réserves pour le seconde photos, j'ai un A. somalensis qui y ressemble.
Moi aussi , faut que je vérifie

Je suis presque sûr que ton second est un Aloe somalensis, ils disent pink flowers sur on encyclo, et ça colle. Par contre je viens de voir qu'il y avait peu d'infos sur Google.

Merci bien. C'est chouette d'avoir un spécialiste.

Jean est le plus grand spécialiste que,je connaisse, on s'enrichit à son contact de divers renseignements sur ces tropicales qui nous font rêver :_fleuralimee4:

Les tropicales me font rêver depuis 30 ans et ça ne s'arrête pas, au contraire. Par contre, je suis tout à fait frustrée quand je parcours les sujets et que je vous "entends" tous échanger des adresses, des boutures, des liens pour vous procurer des choses dont je n'ai jamais entendu parler et que je ne peux pas me procurer. Je me suis rapprochée du service phyto-sanitaire et je vais probablement faire des demandes d'importation pour les plantes qui me font le plus envie. Par contre, il faut absolument donner la provenance d'origine de la plante et là, j'ai peur que ça complique beaucoup. En effet, il y a des pays qui abritent des voyous de tous poils ou élitres qui ne doivent en aucun cas profiter d'une importation sauvage pour s'introduire ici. La flore calédonienne est endémique à 80% et nos espèces ne sont pas assez résistantes, sans parler des cultures.

C'est vrai que lorsqu'on voit ce qui se passe à la Réunion avec par exemple les goyaves fraises ( Psidium littoralis ) originaire d'Amérique centrale ou Hedychium flavescens originaire du sud est asiatique, devenues des invasives graves, on a raison d'être prudent.
Le cas le plus grave étant celui du fameux Miconia calvescens à Tahiti. Originaire d'Amérique tropicale, importé comme plante super décorative, il s'est tranformé en peste, devenant des arbres à trois fructifications par an, et envahissant petit à petit toutes les zones à flore endèmique.
En zone tropicale, le principe de prudence doit être de rigueur. Par contre, pour l'inverse, l'arrivée de tropicales sur le territoire métropolitain, ça n'est que pour justifier le salaire de certains gabelous.

Quand je parlais d'invasion, je pensais plutôt à des insectes ou autres saloperies animales : on a maintenant pratiquement toutes les mouches de fruits des Australiens et on ne peut plus manger une pêche qui ne soit pas gâtée.
Par contre, tu as parfaitement raison et en Calédonie aussi il y a des exemples cuisants de plantes invasives : le lantana qui a bouffé une grande partie de la savane, Solanum torvum et S. mauritianum, le goyavier, le "gazon japonais" (Sphagneticola trilobata). Heureusement pour nous, les plantes endémiques sont surtout localisées dans le maquis minier dont le sol est tellement minéralisé que seules les espèces qui y sont adaptées peuvent pousser, et à une vitesse escargotesque. Des photos prises à 10 ans d'intervalle ne montrent quelquefois aucune différence sur une plante !

:queen:
Choucha, je comprends que tu fasses attention et que tu sois très vigilente sur ce qu'on peut t'envoyer comme graines de chez nous. Mais parmi les pros qu’il y a chez nous et qui font très attention à leurs propres cultures, semis et récolte de graines, je ne vois pas du tout quelles cochonneries on pourrait t’envoyer. Des larve ? Si tu veux, on peut essayer de trouver un traitement désinfectant pour ces graines, ça doit pouvoir se trouver, non ?
:king:

Il n'y a pas que les bestioles. Il y a aussi la plante elle-même. En ce moment, je me demande sérieusement si je ne dois pas couper mes Veitchia arecina qui ont 25 ans car je retrouve des petits pieds en pleine forêt, dont les graines ont été transportées par les oiseaux et qui risquent de concurrencer nos espèces locales qui ne sont pas des rapides.
Autre exemple. J'ai planté des Megaskepasma. Ce sont de très jolies plantes, mais elles font de très nombreux petits et je ne contrôle plus. Ca part en forêt et on ne sait pas où ça va s'arrêter, si ça s'arrête. C'est pourquoi cette année j'ai systématiquement coupé les fleurs dès l'apparition des premières graines (et c'est pour ça qu'il n'y en a plus en stock).
La plante la plus innocente peut prendre des proportions monstrueuses. Le Sphagneticola, qui est censé être une plante rampante m'a fait crever un oranger, sous son poids.
En résumé : on ne sait pas, alors je préfère appliquer le principe de précaution.

J'ai entendu dire que les Lantana étaient carrèment interdits de culture en Afrique du sud.
De même en Australie pour la très décorative Ipomoea indica . Elle arrive à être invasive même içi.
Par contre, pour le Megakepasma, on en est loin. Je l'ai en pleine terre depuis deux ans, et il est franchement limite, peu de fleurs et pas de graines. Il est loin de se resemer comme les deux Acanthacées sud africaines que j'ai, Mackaya bella et Ruttya fruticosa. Celles là se plaisent vraiment.
Içi, le Jardin Botanique Hambury, à 2 km de la frontière italienne, nous a introduit une nouvelle peste, un Senecio comme par hasard, Senecio deltoideus. En plus, celui là, il est moche, et arrive à couvrir des hectares de terrains vagues. J'espère qu'il est frileux, comme ça, il se limitera à la zone littorale.