une espèce protégé

Impatiens Psittacina, en effet

voilà et pour finir

Jolie plante!! :_rose2:

Question...bête :scratch:

S'il s'agit d'une espèce protégée, c'est qu'il doit en rester peu, et/ou que la plante a du mal à se multiplier pour perpétuer l'espèce...
Alors pourquoi ne pas l'exporter, elle trouverait peut être de bonnes conditions dans d'autres pays??? En habitat naturel ou serres recréant les meilleures conditions de vie?? :_humm: :_humm:

Voilà c'est la question à méditer pour la soirée :_ko:

Cette espèce rarissime aurait été rapportée au Jardin botanique royal de Kew en Grande-Bretagne et décrite par Hooker . Il n'a jamais été possible de la reproduire en dehors de sa région d'origine. Certainement par manque de pollinisateurs et aucune fécondation artificielle n'a donné quoi que ce soit.
Elle pousse dans un secteur très limité en Thaïlande, en conditions tropicales humides et sur un sol à la composition très particulière.
Il y a des pays qui préfèrent boucler un secteur pour protéger une espèce rare plutôt de disséminer des graines ou plants dans tous les conservatoires mondiaux. Et surtout, n’oublions pas que jusqu'à aujourd'hui, personne n’est arrivé à multiplier cette plante en dehors de sa région d'origine.

Merci pour les explications Marc, je comprends mieux maintenant!

oui c'est dommage car plante très joli

elle est en effet très belle mais il existe de nombreuses autres impatiences faciles à cultiver et tout aussi belles!!
c'est une belle histoire ; elle fait sans doute partie de ces cas extrêmes que l'évolution fait parfois apparaitre dans des conditions uniques

Elle est superbe! protégée car endémique et extremement rare! :oisea1:

mon DIEU qu elle porte bien son nom

Je reste très circonspect :_pensif: face à ces espèces rarissimes et prétenduement 'difficiles' à cultiver ou à reproduire... Si la reproduction sexuée est en effet quelquefois tributaire d'un agent pollinisateur qu'il est impossible de se procurer hors du biotope d'origine (bien que la pollinisation manuelle, ça existe aussi :_rigolo: ^^), le bouturage est quasiment toujours une possibilité offerte par la nature, quitte à lui donner un petit coup de pousse avec de l'hormone de bouturage :_rire2: . Il me semble d'ailleurs que le genre Impatiens ne pose pas de problème majeur lorsqu'on tente de le bouturer^^. De même, les besoins substratiques et atmosphériques peuvent être reproduits sans trop de difficulté. Le protectionnisme suspect autour de cette plante me fait penser au Sophora toromiro (arbuste endémique de l'île de Pâques, une fabacée aujourd'hui disparue de son habitat d'origine) ou plus récemment au Wollemia nobilis (arbre australien de la famille des araucariacées et a priori seul représentant de son genre, Wollemia, dont il ne subsiste qu'environ 40 individus adultes, découverts en 1994, dans une vallée reculée et tenue secrète pour des raisons évidentes de préservation, bien que le nom du parc national ait été révélé). Pour le Wollemia, il a été décidé de le bouturer en masse et de le distribuer autour du monde, dans un certain nombre de conservatoires botaniques, afin d'éviter son extinction, s'il venait à disparaître de sa vallée natale. Mieux, ou en tout cas encore plus démocratique, il est même proposé dans le commerce depuis quelques années sous forme de jeunes individus obtenus par bouturage, pour un prix qui a dû baisser depuis le temps (car il était un peu élevé :_hallucine: ). Je me souviens l'avoir vu à la vente dans une grande jardinerie à Washington DC il y a deux ou trois ans. Cette mise sur le marché vise à atteindre deux objectifs : préserver une espèce rarissime, et surtout réduire le risque que des passionnés voulant bien faire n'aillent prélever eux-mêmes sur le terrain des échantillons (jeunes, graines et boutures) de cet arbre. De telles cueillettes sauvages compromettraient bien entendu la continuité de l'espèce dans sa micro aire de répartition... Je n'ai pas vérifié, mais il ne me surprendrait pas de la part des Australiens qu'une partie des bénéfices de la vente du Wollemia aillent à des fonds de défense de l'environnement.
On voit bien que des solutions existent, s'agissant de la préservation ou de la diffusion d'une espèce rare/culturalement difficile/menacée, et que la préservation passe hélas souvent par la reproduction et la diffusion dans les conservatoires botaniques, voire dans le commerce. Préserver in situ ne suffit pas, et souvent même est inutile hélas, à long terme.
Le discours autour de Impatiens psittacina n'est sans doute que du marketing touristique. Lorsqu'on recherche des informations concernant cette espèce sur internet, on trouve prioritairement des mises en garde péremptoires, assénant qu'il est parfaitement impossible de s'en procurer graines, boutures ou plantes, et qu'il est impossible de maintenir la plante hors de son écosystème natal. C'est au pire une légende urbaine à mon avis, au mieux une tentative jusqu'au boutiste de préserver la plante de tout contact avec l'humanité (ce qui est à la fois inutile et contre productif), et certainement une incitation commerciale à venir admirer l'espèce sur place.

A bientôt :_hello1: ,
Phyto
P.S. : j'essaierai de faire plus court la prochaine fois :rougir:

Si dans le fond tous n'est pas faut, je te donne juste un exemple.
Je cultive les Masdevallia depuis plus de vingt ans et sur les 550 espèces (environ) repertoriés, il en est une dizaine qui une fois hors du milieu naturel périclitent.
Des essais ont été fait par des grands spécialistes en Pleurothallidineae et dans les pays comme en Equateur, Colombie, Pérou et en Amérique central.

Il est pourtant facile de les diviser et reproduire ; m'est physiologiquement une fois en culture et hors milieu naturel, rien n'y fait.
Comme le dit Olivier
" ils font sans doute partie de ces cas extrêmes que l'évolution fait parfois apparaitre dans des conditions uniques "

Que certaines espèces fassent de la résistance :_rire2: , j'en conviens sans problème. Mais cela n'est dû qu'au fait que LE facteur décisif n'a pas été identifié, et donc reproduit. Toute explication extérieure à ce fait est d'ordre magique, et je n'y souscris donc pas. Peut-être s'agit-il d'une relation symbiotique ignorée par les cueilleurs (comme pour les orchidées par exemple), ou une autre subtile interaction biologique, mais il ne fait aucun doute qu'un facteur déterminant n'a pas été remarqué, et donc intégré à la technique culturale.

A bientôt :_hello1: ,
Phyto

Magnifiques ces Masdevallia :_ko: , je ne les connaissais que de vue. Les orchidées sont vraiment splendides, toutefois je n'ai jamais essayé d'en cultiver, les besoins en hygrométrie m'ayant toujours semblé difficiles à satisfaire en appartement.

A plus tard :_hello1: ,
Phyto

quelle plante magnifique :_amour:

Phyto tu as sans doute raison mais le fait est que certaines plantes sont extrêmement difficiles à adapter, voire impossibles. Les raisons ne sont évidemment pas magiques mais le résultat est le même.
Des essais ont été ainsi faits avec des telipogon qui n'ont pas survécu à un simple déplacement sur leur arbre d'origine!
Quant à la culture d'une espèce ex situ, elle n'a pas de sens sur le long terme : que vaut la survie d'une espèce au sens de l'évolution quand elle est privée de l'écosystème qui l'a façonnée s'il a été détruit?
nous nous faisons plaisir et nous avons raison de la maintenir artificiellement mais le résultat est là : c'est fini pour elle.
La culture ex situ n'a d'utilité pour une espèce que quand son écosystème est encore là et qu'il fait l'objet d'une protection ; la culture ex situ servant de moyen artificiel de regonfler les effectifs pour les réintroduire et ainsi maintenir une population suffisante nécessaire à la survie de l'espèce.

Je suis assez d'accord, et reconnais de bon cœur comme je l'ai déjà dit la difficulté d'acclimater certaines espèces. Cela dit, nous nous passionnons pour la plupart pour des espèces qui nous sont exotiques, et souvent rares et/ou menacées. Ok pour la réintroduction in situ, bien entendu. Mais nous nous heurterons à moyen terme (très bientôt en fait) à la disparition de la majorité des écosystèmes naturels, sous l'action conjuguée de l'exploitation forestière/minière, des poussées démographiques et des modifications climatiques engendrées par la déforestation. Cela signifie-t-il qu'il n'est plus nécessaire de collecter, d'inventorier ou de conserver des espèces éteintes ou sur le point de l'être dans la nature au sein de conservatoires botaniques? Il me semble raisonnable de répondre non. Un exemple concret : les Maldives ou autres atolls se situant à un mètre au dessus du niveau de la mer, voire moins; avant qu'ils ne soient submergés par la montée des eaux, on essaiera bien de conserver leur flore et leur faune, et on aura raison de le faire tant que faire se peut, non? C'est en tout cas ainsi que je conçois la collection privée utile, la mienne en tout cas, idéalement. Je n'y suis pas encore parvenu je vous rassure^^, mais ne désespère pas^^.

A plus :_hello1: et au plaisir de te/vous (les gens du fofo^^) lire sur ce sujet complexe,
Phyto

Je rejoins sur pas mal de point la façon de voir de Phyto. En plus, cette discussion est très intéressante. A l'évidence, certains écosystèmes vont être très difficiles voire impossible à préserver dans l'avenir. Il va falloir trouver des solutions et peut-être bien de nouvelles solutions par rapport à celles qu existent déjà.
Concernant l'Impatiens Psittacina, oui ça ressemble à une forme de marketing. Toutes les infos qu'on peut trouver sur cette plante sont à prendre avec du recul, j'aurais presque du utiliser le conditionnel dans toutes les infos que j'ai données en début de topic. Impossible d'être sur et certain de quoi que ce soit.
Seule certitude, cette Impatiens n'est pas commercialisée, n'est pas cultivée et on ne peut la trouver que dans un périmètre très limité et délimité.

Ce dont je me méfierais, c'est que certaines espèces soient popularisées jusqu'à les mettre entre les mains d’individus même éclairés et compétents. Je veux dire par là que je me méfie de l’appât du gain, de la corruption et de tous les défauts du genre humain. Pour moi, seules des organisations coordonnées et uniquement motivées par la sauvegardes des espèces peuvent présenter certaines garanties qu'un individu seul ne peut pas apporter.