les commentaires sont tirés de "genus cymbidium" de Cribb et Du Puy
plante vivace, épiphyte ou lithophyte
habitat : Népal, Nord de l’Inde (Kumaon, Sikkim, Assam), Bhutan, Birmanie et Chine (Yunnan, Sichuan, Xizang). A 1000-2800m d’altitude.
Sur des arbres et des rochers, des berges escarpées de forêts ouvertes, floraison d’aout à novembre.
Pseudobulbes de plus de 5 cm de haut et 5 cm de diamètre, ovoïdes, aplatis bilatéralement, portant 5-9 feuilles distiques (opposées sur le même plan).
Feuilles étroites de plus de 90 cm de long pour 1.6 cm de large, la largeur diminue graduellement à partir du milieu jusqu’à une extrémité pointue, largement engainantes à la base se rétrécissant à la zone d’abscission (où la feuille jaunie se coupe elle-même) à 3-6 cm de la base.
Hampe mince, de 25-75 cm de long, peu érigée à horizontale, arquée, pédoncule couvert de fausses feuilles sèches de 9.5 cm de long, tige fine portant 5-14 fleurs, les bractées sont triangulaires, sur 4 mm de long.
on voit un départ de hampe et sa gaine à droite.
Fleurs petites dans cette section du genre Cymbidium, plus de 8 cm d’envergure, odorantes, pédicelle et ovaire vert, pétales et sépales verdâtres , lourdement pointé et strié irrégulièrement de rouge-brun, labelle blanc à jaunâtre, lobes latéraux veinés de rouge-brun foncé, lobe médian un peu taché de rouge-brun avec une rayure centrale, calus blanc ou crème, colonne jaune pâle, virant au rouge-brun en allant vers le bout avec le dessus vieux rouge-brun, le capuchon de l’anthère crème.
Pédicelle et ovaire long de 1.1-3.7 cm de long
Sépales étroits et incurvés, pointus, le sépales dorsal long de 3.7-4.1 cm et large de 0.75-1.1 cm concave, incliné sur la colonne.
Pétales long de 3.6-4.3 cm larges de 0.5-0.8 cm, très étroits, en volute, sous forme de faucille, s’étalant.
détail d'un pétale :
le sépale dorsal en capuche sur le labelle :
Labelle tri-lobé , fusionné avec la base de la colonne sur 2-4 mm, les lobes latéraux de 0.7-1.2 cm de large, erigés, pointus, pointant vers l’extérieur ou tronqués, densément couverts de poils courts sur le devant puis de papilles à la base, les bords sont parfois frangés de poils courts ; le lobe médian de 0.9-1.1 cm par 1.0-1.4 cm, en forme de cœur ou de haricot, pointu, peu courbé, présentant des papilles et parfois des poils courts éparpillés, bord plat ou un peu ondulé, calus partant de la base du labelle, légèrement gonflé au bout, densément couvert de poils courts mais pas sur toute la surface du lobe médian.
le labelle avec ses superbes lobes latéraux rayés.
le même vue de profil, ce qui semble pointu est la jonction entre les trois lobes du labelle et la base de la colonne, ce qui permet une articulation.
détail du lobe médian avec ses pilosités courtes.
et au bout du calus,
Colonne de 2.3-2.9 cm de long quelque peu poilu sur le dessous, avec des ailes étroites fortement implantées à la base ; les pollinies triangulaires obliques de 2.1-2.7 mm
Capsule d’à peu prés 5-6 sur 3 cm, fusiformes ellipsoïdales, en forme de queue, avec un bec de 1.5 cm au bout.
la colonne, débarrassée de toutes les autres pièces, le capuchon au sommet referme les pollinies,
les deux amas de pollen, environ 1mm de diamètre.
en 3/4 on voit la forme de cuvette sous les pollinies, vert fluo et visqueuse. c'est là qu'une pollinie pourrait venir se coller et féconder la fleur.
conseils de culture (valables pour beaucoup de Cymbidiums botaniques et la plupart des hybrides courants dont ils sont issus)
. ils vivent surtout sur les grosses branches des arbres des forêts humides de montagne, au milieu des fougères et des mousses épiphytes formant de gros spécimens dans les creux remplis de bois pourrissant et les fourches où s’accumule une litière de feuilles, moins fréquemment en lithophytes. Le climat dans ces zones est saisonnier avec des hivers tempérés et secs et des étés chauds et humides.
Dans leur environnement naturel ils fleurissent pendant des périodes relativement sèches et ensoleillées entre décembre et avril. Quoique de brèves périodes de gel puissent occasionnellement se produire, les arbres hôtes les protègent très bien et les racines sont suffisamment sèches pour éviter le pourrissement. Peu de temps après les pluies d’été éclatent et c’est durant ce temps chaud et humide qu’une croissance rapide se déclenche.
Ces conditions peuvent être imitées en culture. Durant l’été une forte luminosité maintient les plantes en croissance mais des températures au dessus de 27° l’interrompent. Les Cymbidiums doivent donc être élevés en serre ombrée, où un environnement chaud et humide est maintenu. Une brumisation fréquente, un bassinage quotidien des sols et étagères aideront à créer un environnement humide. La floraison est initiée durant l’été par des températures nocturnes de 12°. Des températures supérieures favorisent la croissance mais retardent la floraison.
Ce groupe de Cymbidiums peuvent être cultivés dehors en zone méditerranéenne où les températures de nuit ne tombent jamais sous les 5°, comme en Californie ou le sud de l’Australie. Dans les zones plus tempérées les plantes peuvent être sorties pendant les mois d’été. Elles profiteront d’un haut niveau de lumière, même le plein soleil pendant une partie du jour. Cependant il est préférable de dispenser une ombre partielle comme le couvert d’un arbre ou un ombrage, surtout dans les régions de forte insolation. Cela permet de maintenir une humidité de l’air et prévient le brulage du bout des feuilles. Les plantes poussant dans la nature fleurissent à profusion en situation ensoleillée mais leur feuillage est alors très abimé et les plantes sont moches. Une protection contre les vents desséchants est importante pour une culture en plein air.
Le début de l’automne et l’hiver voient les températures et l’éclairement diminuer. Les ombrages doivent être ôtés des serres, l’eau et le fertilisant sont réduits. Ces mesures permettent de s’approcher des conditions de la saison tempérée et sèche de leur milieu. Les cymbidiums doivent être hivernés devant une fenêtre. La plus part des espèces très florifères fleurissent à la fin de l’hiver et au début du printemps. Seulement quelques petits apports d’eau sont nécessaires à ce stade car les nouvelles racines ne sont pas en développement.