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 Les différentes formes de violettes africaines

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evaline
Franne
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Franne
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MessageSujet: Les différentes formes de violettes africaines   Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 EmptyMar 1 Mar 2016 - 22:09

Rappel du premier message :

.


Dernière édition par Franne le Mer 22 Juin 2016 - 18:00, édité 1 fois
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evaline
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MessageSujet: Re: Les différentes formes de violettes africaines   Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 EmptyMar 5 Avr 2016 - 19:27

Franne a écrit:
[size=13][font=Comic Sans MS]…

evaline, je vais me faire un plaisir de parler de croisements dans un autre post. Je sais je vous ai aussi dit que je parlerais de rampantes. Mais j'ai ma conférence ce soir et l'expo qui approche à grands pas. Mais je ne vous ai pas oublié!


Y a pas d'urgence, pas de soucis Wink
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zootsuit
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MessageSujet: Re: Les différentes formes de violettes africaines   Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 EmptyMar 5 Avr 2016 - 22:09

T8 désigne des tubes fluo ayant 1 pouce (26mm) de diamètre.

Les tubes basse consommation actuels sont standardisés aux normes suivantes (tableau sur Wikipédia) :

– T8 de 1,5m = 58w donnant un flux lumineux de 5240 lumens.

– T8 de 1,2m = 40w donnant un flux lumineux de 3250 lumens.

– T8 de 0,6m = 18w donnant un flux lumineux de 1350 lumens.

Comme vous utilisez des rampes à deux tubes, ces chiffres sont à doubler.

Dans ce cas d’accord ! !  Je comprends qu’avec de tels projos 16 heures d’éclairage continu soit beaucoup trop   affraid.gif

Par contre, avec mon unique petit LED de 30w donnant 1200 lumens c’est parfait. 16h d’éclairage ; 8h d’obscurité ; jamais de problèmes. Mes saintpaulias sont en excellente forme et fleurissent régulièrement.

D’autres paramètres, comme la température de couleur, doivent également être pris en compte. Enfin le but recherché : tu prépares tes VAs pour les présenter dans des expositions ; moi pas du tout. Du moment qu’ils prospèrent sous leur loupiote et fleurissent, je ne leur en demande pas davantage. Je ne suis pas, et ne désire pas être un puriste.

Je souhaite que ta conférence de ce soir se passe bien et te donne plein de joie.
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zootsuit
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MessageSujet: Re: Les différentes formes de violettes africaines   Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 EmptyMer 6 Avr 2016 - 12:44

Mes installations (très) bricolées  Very Happy

Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 Mini_776907salledebains01

Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 Mini_504474salledebains02

Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 Mini_223215fentrecuisineavril2016

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MessageSujet: Re: Les différentes formes de violettes africaines   Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 EmptyMer 6 Avr 2016 - 15:34

C'est décidément du côté des neiges nordiques qu'il faut aller chercher ces super collectionneuses aux frontières du professionnalisme.

Sur le site de l'hybrideuse suédoise Agnetha Wolgast-Widell, vous pourrez comparer sa fabuleuse installation avec celle de Franne.

www.protopage.com/africanviolets

Dans le menu de la page d'accueil, cliquer sur THE ROOM.

Mais ...

Je n'ai pas encore dit mon dernier mot.

Quand j'aurai acheté le château de Chambord (les pourparlers sont en cours) j'en convertirai toutes les salles en serres d'élevage. Alors Franne et sa collègue suédoise pourront aller se rhabiller  blblbl.gif
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evaline
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evaline


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MessageSujet: Re: Les différentes formes de violettes africaines   Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 EmptyJeu 7 Avr 2016 - 6:19

Zootsuit, ou les rêves d'un châtelain fou mortderire.gif
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MessageSujet: Re: Les différentes formes de violettes africaines   Les différentes formes de violettes africaines - Page 4 EmptyVen 8 Avr 2016 - 10:49

AVENTURES DE ZOOTSUIT À SAMARCANDE  (suite et fin)

Dans ce jeu avec ma sœur, c’était moi le plus chatouilleux des deux. Le premier réveillé s’approchait à pas de loup du lit de l’autre, glissait doucement ses mains sous le drap et commençait les chatouilles …

Seulement cette fois-ci ce n’était pas Pascale qui me taquinait la plante des pieds. Et je n’avais plus neuf ans.

Lucide sur mon état, je distinguais le morceau de moi qui, face à l'horreur de sa situation, se crispait, bandait instinctivement tous ses muscles, tous ses organes par peur de la douleur ; celui qui maudissait Anémone, se maudissait lui-même d'avoir suivi la vieille sorcière alors que la servante avait tenté de l'en dissuader, et avant elle l'attaché du consulat. Et puis, aussi nettement séparé que s'il se fût agi d'une autre personne, je voyais le morceau de moi pris d'un irrésistible fou rire. Alors que j'allais endurer des heures durant – pendant plusieurs jours peut-être – une atroce agonie, je riais, riais à perdre haleine. Non que la terreur m’eût fait perdre la raison ; je ne trouvais certes rien de drôle à mon état et n'avais nulle envie de m'amuser. Je revoyais ces images d’Épinal qu’on nous distribuait au catéchisme, montrant des missionnaires suppliciés en Chine.

Mon rire était purement physique, provoqué par des chatouilles contre lesquels ni mon esprit ni ma volonté ne pouvaient résister. Depuis mes pieds cela montait le long des chevilles, des mollets, à l'arrière des genoux là où la peau est si sensible, poursuivait sa progression sur la face interne des cuisses pour gagner une fesse, puis l'autre ... Dans le sens inverse cela descendait depuis les cheveux et les sourcils sur mes joues, mes lèvres, de chaque côté du cou pour se répandre, telles de fines rigoles d'un acide léger, plus irritant que corrosif, ruisselant sur mes épaules, mon thorax, sous les aisselles ...

Picotements; chatouilles; fourmillements ...

Excités par l’odeur de ma sueur, ILS s’agitaient.

Effleurages ; frôlements ; chatouilles …

Je me tordais dans mes liens, riant malgré moi comme un dément. Ma poitrine se soulevait et s'abaissait à la manière d'un soufflet de forge tellement je m'essoufflais, m’étranglais dans un fou rire qui n'en finissait pas. Et enfin je comprenais.

Je comprenais tout.





A la gare russe, dite « Gare de l’Ouest », je demande un billet pour Rostov. Quand le guichetier me le présente, j’ouvre mon portefeuille pour payer … vide ! ! !

Je suis pourtant certain d’y avoir mis quatre billets de 5 000 roubles et dix de 1 000 avant de partir. Je bafouille de vagues excuses, bat piteusement en retraite sous le regard narquois ou soupçonneux des voyageurs dans la queue.

La première chose que je vois en rentrant, ce sont mes 30 000 roubles posés sur la commode.





Cette fois-ci c’est la bonne ! ! !  

L’œil vif et les cheveux en bataille, je suis assis sur la banquette effilochée d’un taxi Moskvitch, regardant par la vitre les panneaux qui bordent l’autoroute. Qu’ils aient quinze mètres de haut ou soient plus petits, tous affichent la bouille énergique et conquérante du guide suprême, accompagnée de slogans vantant les résultats aussi exceptionnels que fantaisistes obtenus par le régime. Je roule vers l’aéroport, un billet pour New Delhi dans ma poche – c’était la seule destination disponible sans attente …

Un barrage où se mélangent policiers et militaires nous arrête ; fouille minutieuse de la voiture, de mes bagages, de moi-même et du chauffeur. J’ai beau expliquer que je vais rater mon vol, offrir un bakchich, rien à faire. La file de voitures s’allonge. Un Indien en Mercedes brandit son passeport diplomatique, crie au scandale, exige qu’on téléphone à une demi-douzaine de ministères. Alerte à la bombe. Personne n’échappe au contrôle. J’ai bien sûr raté mon avion.

Quand je suis retourné aux bureaux d’Aeroflot le lendemain, une charmante et blonde Tatiana (c’était écrit sur son badge) m’a informé d’un air commercialement navré que les vols étaient suspendus pour une durée indéterminée.

Alerte à la bombe …





Même si elle n’est que passagère, un bon scotch – allez, deux scotchs –  procurent une incontestable sensation de détente ; on en trouve un pas trop mauvais ici, distillé en Corée du Nord : marque « Glenn Cúailnge ». Sur l’étiquette on voit un Highlander en kilt jouant de la cornemuse devant le Palais du Peuple Radieux, à Pyongyang. Drapé dans ma toge en soie ivoire décorée de broderies grenat, confortablement calé contre une pile de moelleux coussins, je m’en verse une seconde dose sur un lit de glace pendant que deux filles font le ménage de la chambre. J’ouvre toutes grandes mes oreilles en ayant l’air de capter un rayon de soleil dans les glaçons ; je les fais tourner au fond de mon verre, observant avec une feinte fascination les reflets changeants qui s’y miroitent.

– Le piège s’est refermé, dit l’une. Cela ne va plus tarder maintenant.

– Tout se passe exactement comme avec les précédents. Eux aussi, c’est quand ils ont commencé à boire que notre Maîtresse ….. (elle fait le geste d’abattre un couperet).

– C’est le signe que ça ne va plus dans leur tête. Quand l’angoisse devient trop forte ils forcent sur le whisky. Souviens-toi de l’Anglais … Lui aussi a essayé plusieurs fois de s’évader. C’est quand il a compris qu’il n’y arriverait pas qu’il a voulu se jeter par la fenêtre.

– Crois-tu que notre Français pourrait se suicider ?

– Non. Pas tant qu’il est sous le charme.

– Le philtre de notre Maîtresse est vraiment très puissant.

– Il n’y a pas que le philtre, Ghazaleh … Elle a aussi caché une poupée dans ses affaires.

Cette pittoresque panoplie de bazar m’avait amusé quand j’avais visité le souk des sorciers. Maintenant cela ne m’amuse plus, sans pour autant m’effrayer. Philtre ou poupée, pierre de lune ou khmissa (main de Fatma), œil de crapaud ou corne de rhinocéros en poudre, tous ces djédouels me laissent indifférent. Sans pouvoir me l’expliquer, incapable d’analyser mes sentiments, encore moins mes émotions, je me sens partir insensiblement à la dérive, un peu à la manière d’un naufragé qu’un faible courant entraînerait vers le large et contre lequel il pourrait sans doute lutter s’il s’en donnait la peine, mais ne le fait pas par faiblesse, par manque de courage. Il s’abandonne au bercement du roulis, se laisse doucement emporter … Le pire c’est que cette horrible impression de lent engloutissement m’est agréable.

Eziz avait raison. A ma question : « Qui m’empêche de fuir ? », il avait répondu : « Toi, sahib ». Je crois sentir au milieu de ma poitrine l’impact de son gros doigt pendant que son rire de gorge résonne à mes oreilles :

– TOI … TOI … TOI ! ! !  

C’est hélas exact. Je ne peux pas m’en aller, parce qu’au fond de moi je ne veux pas partir. Et je ne veux pas partir parce qu’il est important pour moi d’aller jusqu’au bout de ma passion, fût-elle mortifère. Anémone m’a envoûté comme elle a envoûté ceux qui m’ont précédé ici. De même que la mante religieuse dévore ses mâles après l’accouplement, Anémone tue ses amants.

Je me surprends à ricaner au souvenir d’un roman d’Alexandre Dumas, lu quand je devais avoir quatorze ou quinze ans : La Tour de Nesle. Une reine de France avait aménagé dans la Tour un appartement secret où elle se livrait à toutes sortes de débauches. Au lever du jour, après une nuit d’orgie, elle faisait jeter ses amants à la Seine, cousus dans un sac.

Une grande partie du banquet d’adieu reste floue dans mon esprit. D’accord j’ai fait honneur aux vins, dont un remarquable blanc du Caucase qu’on aurait facilement fait passer pour un Chablis. Éméché je l’étais sans doute un peu, mais absolument pas ivre. Vêtues en odalisques, les servantes s’empressaient à prévenir mes moindres désirs. Éclairée par l’homme à la torche, Anémone a refait pour moi sa danse de la bayadère. De la suite, il me reste que l’impression d’un brouhaha général, un fond sonore formé d’un insolite mélange d’explications scientifiques, d’hymnes religieux, d’incantations, de chœurs russes et de musique orientale, tous ces bruits amplifiés et réverbérés sous la coupole du plafond mauresque … On avait certainement mis un peu d’opium soit dans ma boisson, soit dans ma nourriture.

Pendant un numéro d’équilibristes (je m’en souviens parce qu’une très jeune circassienne, à peine adolescente, a fait semblant de perdre pied ; elle est tombée tête la première du haut de la pyramide humaine. Quand tout le monde s’attendait à la voir s’écraser sur les dalles de marbre, la gamine s’est rattrapée à ras du sol par un éblouissant saut périlleux et a repris à toute vitesse sa place au sommet – une performance à couper le souffle), pendant ce numéro de voltige, donc, un homme dont le visage ne m’était pas inconnu est venu s’asseoir à côté de moi pour m’entretenir des lois de Mendel ; sa conversation m’a vivement intéressé, nous avons discuté assez longtemps ensemble.

Puis on m’a hissé sur une sorte de palanquin pour me porter en triomphe jusqu’à la serre de Vénus où ont lieu les sacrifices humains.

Une foule surexcitée m’entourait en chantant, dansant, gesticulant … Un perroquet vert et rouge répétait : Make Love ! !  Make Love ! ! ! ; puis le redisait en russe …

Je revois plusieurs images, flashs rapides mais précis : les yeux ionantha d’Anémone penchés sur mon visage … Eziz habillé en mameluk, somptueux ! ! … Un acrobate a roulé à travers la salle, cramponné des pieds et des mains à l’intérieur d’un cerceau enflammé … Des jeunes filles me lançaient des fleurs … Une babouchka sibérienne, à la peau plus craquelée et crevassée qu’une vieille écorce, est entrée en transes ; elle se contorsionnait, se roulait par terre, se relevait d’un bond, bavait, trépignait, éructait des sons inintelligibles, possédée par je ne sais quel dieu ou démon de ses steppes …

J’ai cherché Dimitri du regard pour lui dire au revoir ; ne le trouvant pas je l’ai appelé de plus en plus fort : « Dimitri ! !  Dimitri ! ! ! ». Tatiana, l’hôtesse d’Aeroflot, m’a alors montré le chef de culture écroulé sur une table, son visage dans un plat en sauce, ivre mort.





Depuis combien de temps suis-je dans la serre de Vénus ? Deux heures ? Deux jours ? Quelques faibles points lumineux scintillent, très haut au dessus de la verrière : les premières étoiles ?

L’effet de la drogue s’est depuis longtemps dissipé, je suis pleinement lucide. Durant ma tragique liaison avec Anémone, j’avais amassé petit à petit tous les morceaux du puzzle. Seulement je n’étais pas arrivé à les assembler jusqu’au bout. Et, comme dans toutes les situations de ce genre, la solution est tellement évidente que vous vous traitez de tous les noms pour ne pas l’avoir trouvée plus tôt …

Dès le premier jour dans les souks, la servante qui accompagnait la vieille sorcière m’avait prévenu :

« Prends garde, Zootsuit … Ils t’attendent dans la serre de VÉNUS. »

Puis les femmes de ménage dans la chambre :

« Le PIÈGE s’est refermé. Cela ne va plus tarder maintenant. »

Les voilà les deux derniers morceaux, ceux qui me manquaient pour terminer mon puzzle.

La Dionée attrape-mouche (Dionaea muscipula) s’appelle en anglais Venus flytrap LE PIÈGE À MOUCHES DE VÉNUS.

Ajoutons la présentation que devait faire Dimitri dans le documentaire du cinéaste italien et tous les détails du tableau se révèlent :

« Ce que nous faisons ici, ce sont des CROISEMENTS INTERGÉNÉTIQUES, c'est-à-dire que nous produisons des hybrides obtenus par croisement de deux genres différents. La difficulté vient du fait que les écarts génétiques sont beaucoup plus accentués entre les genres qu’entre les espèces. Par conséquent notre pourcentage de réussite est infime, moins d’un pour mille. Mais lorsque nous obtenons un spécimen viable, alors nos efforts sont grandement récompensés. (il rit d’un rire mauvais, son visage lunaire prend une expression démoniaque.) J’ai le plaisir et la fierté de vous présenter notre FABRIQUE DE MONSTRES. »

L’homme qui me parlait des lois de Mendel c’était monsieur Levasseur, mon prof de biologie au lycée Condorcet. Il m’expliquait, justement, que certains apprentis sorciers font des recherches hallucinantes pour contourner ces lois naturelles ; à force de manipulations toutes plus risquées les unes que les autres, ils trafiquent le patrimoine génétique et parviennent à forcer des chromosomes, théoriquement incompatibles, à produire en laboratoire de nouvelles semences transgéniques. C’est à des travaux de ce type que se livrent Anémone et Dimitri. Par des croisements aussi fous que contre nature entre des droséracées et des violettes africaines, ils ont réussi à obtenir des saintpaulias carnivores. Et les amants d’Anémone servent de cobaye à leurs expériences.

Après m’avoir dépouillé de mes vêtements, couché sur le dos et attaché à quatre piquets plantés dans le sol, les jardinières kalmouks ont couvert mon corps de plantules à divers stades de développement. La plupart de ces plantes ne bougent pas, indifférentes. Mais quelques unes réagissent, frissonnent, frémissent, reniflent, flairent la chair fraîche …

Cette fois ce ne sont plus des chatouilles que je ressens, ce sont des morsures.





Je me suis réveillé en hurlant pour me faire engueuler par Carole.

– Merci du repos ! !  À cinq heures du mat’ tu as commencé ton cirque, impossible de fermer l’œil. Tu faisais un de ces ramdams ! ! ! … Tu te débattais comme si on t’ébouillantait … Tu criais : « Anémone ! !  Anémone ! ! ! » … Si tu en aimes une autre faut le dire. Je ne suis pas jalouse. Ni possessive. Pour moi la liberté c’est sacré. Vas y, je te retiens pas … La porte est ouverte … Va donc la rejoindre, ta chê-ê-êre Anémone ! ! !

Imbibé d’une sueur âcre, malodorante, mon pyjama était à tordre. Je me suis fait un café et j’ai préparé moi-même mon muesli parce qu’elle a refusé de s’occuper du p’tit dèje. Une pluie grise battait les vitres de la cuisine. Ma copine est partie bosser sans m’embrasser.

J’ai fait couler un grand bain. Dans la baignoire, je pensais que je ne serai pas massé à l’huile de caroube.

Et aucune bayadère ne viendra danser pour moi.
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