après plusieurs années d'adaptation cet Epidendrum refleurit régulièrement. la croissance et la maturation des boutons est plus rapide, l'ouverture aussi et la floraison est longue. cette fleur est la troisième sur la même canne à plusieurs mois d'intervalle. les deux boutons prochains viennent sur des cannes toutes neuves.
il pousse en pannier dans un mélange grossier de sphaigne, écorce et charbon de bois, avec du bouchon de liège déchiqueté. il s'est solidement enraciné mais ça demande un arrosage très fréquent. il ne craint pas une bonne douche quotidienne, ça lui rappelle les averses de sa forêt équatoriale natale.
la fleur présente une forme d'étoile à 5 branches s'inscrivant dans un cercle de 12 cm de diamètre. l'éperon aussi long et fin que les sépales ajoute une 6 branche à l'étoile. cette forme est sans doute une adaptation au milieu forestier très sombre. la fleur se voit de loin.
le labelle a deux lobes latéraux ourlés et un lobe central portant deux callus jaune vif et l'éperon.
la colonne n'est pas facile à distinguer, les pollinies très blanches sont bien serrées au bout. on voit sous les masses polliniques une excroissance qui forme un tube jusqu'au début de l'éperon. c'est dans l'éperon que se cache le sucre. Darwin pourrait parier que l'insecte polinisateur est un papillon muni d'une langue flexible et assez longue pour aller jusqu'au fond de l'éperon.