Par bouturage :Il est possible de multiplier les
Anthuriumpar bouturage de tronçons sans aucun problème
ayant au minimum un œil.
La température doit être chaude, 25°C ;
avec une hygrométrie relativement forte, minimum 60%
donc le bouturage se fera en fin de printemps ou en été.
Si besoin, le bouturage peut être effectué à l'étouffée.
Le milieu de culture doit être drainant et rester humide,
il est possible d'utiliser de la sphaigne non tassée.
Les feuilles restant sur le tronçon ne doivent pas être
en contact avec le milieu de culture sous peine de pourriture.
Si le bouturage se fait à l'étouffée,
il est important d'endurcir (acclimater) les jeunes boutures
avant leur culture traditionnelle.
Il est également possible de bouturer dans de l'eau non calcaire,
mais la transition eau/milieu de culture traditionnelle sera plus
compliquée.
Pollinisation et multiplication par semis :La multiplication par semis est un peu plus compliquée,
mais tout à fait possible,
car l'anthèse ne fonctionne pas comme les autres
Araceaedu genre
Aglaonema,
Diffenbachia,
Philodendron, ou les
Arum (Fig.1).
Chez
Anthurium, l'inflorescence a des fleurs hermaphrodites,
c'est à dire mâle et femelle à la fois (Fig. 2),
il n'y a donc pas de zone dite mâle et une zone dite femelle ;
les
Anthurium produisent des inflorescences dont les fleurs à un moment donné
vont sécréter du fluide stigmatique ;
et à un autre moment, vont produire du pollen et sur la même fleur.
Une fois le développement de l'inflorescence ;
le stade post-femelle qui lui débute toujours l'anthèse,
peut mettre un certain temps, ou un temps certain
suivant les espèces.
Explication :L'inflorescence bisexuée des Anthurium est protogyne,
comme chez la majorité des Araceae.
c'est à dire que les organes femelles viennent à maturité
avant les organes mâles.
Ces deux phases bien distinctes une fois femelle et une fois mâle
sont appelées anthèse :
- Anthèse pistillée, femelle (fleur femelle ♀)
- Anthèse staminée, mâle (fleur mâle ♂).
En fait ;
l'anthèse n'est pas propre aux Anthurium,
mais s'applique à toutes les fleurs puisqu'elle correspond
à l'ensemble des phénomènes qui accompagnent l'épanouissement
d'une fleur.
Le terme d'anthèse coïncide donc au temps vrai de la floraison,
celui où tous les organes d'une fleur ont acquis leur parfait
développement.
Le phénomène de l'anthèse est complet une fois fécondation.
La différence chez Anthurium des autres Araceae,
est que l'inflorescence est comme nous l'avons vu ci-dessus,
d'abords femelle puis mâle une fois l'anthèse femelle terminée ;
qu'il y ait eu fécondation ou non,
donc deux anthèses bien distinctes sur la même fleur.
Dans ce cas présent,
le point positif est qu'il faille obligatoirement une pollinisation
croisée car l'autopollinisation y est impossible.
Une autre particularité chez Anthurium,
est l'apomixie de certaines espèces ;
c' est une forme de multiplication asexuée,
sans fécondation ni méiose,
qui fait intervenir la graine sans qu'il y ait union
entre gamètes mâles et femelles,
sans qu'il y ait eu pollinisation.
L'apomixie est du à un stimuli qui conduit au développement
de l'une des cellules diploïdes de l'ovule reproduisant ainsi
le génotype strictement maternel,
elle ne conduit pas à la formation d'une graine contenant
un embryon hybride.
L'apomixie est un type particulier de parthénogenèse.
Dans le cas d'espèces apomictique,
je citerais
A. bakeri,
A. gracile,
A. scandens ;
je soupçonne également
A. obtusum car chez moi il y a eu
nouaison sans aucune présence de pollinisateur visible.
La suite : L'anthèse
https://www.forum-jardins.com/t34382-multiplication-et-pollinisation-des-anthurium-2-3-l-antheseTiré de mon blog : https://masdevallia68.blogspot.com/2023/05/multiplication-et-pollinisation-des.html