Gongora fulva suite

les aventures des fleurs de G.fulva ne durent qu'à peine plus d'une semaine, mais ça vaut le coup de suivre appareil photo en main.
la hampe avec ses 17 fleurons

le bourgeon, les 17 ont éclos en une nuit. la maturation de la hampe dure environ 1 mois.

a J+9 les fleurs semblent se recroqueviller et se désêcher

le bout de la "tête" , en fait le label, appuie sur le bout de la colonne.

récupérées au bout d'un cur dents, les pollinies munies d'une languette collante

les pollinies mises en place dans la cavité tels que le label aurait pu le réaliser. serions nous devant un cas d'autopollinisation ?

ceci n'est qu'une hypothèse, il semble que l'insecte pollinisateur ait lui même des difficultés à manier cette drôle de fleur.

Merci pour ces photos et les explications Jean Marc


Elle est belle cette orchidée, par sa forme et par ces couleurs, dommage que sa floraison soit si courte!

Tu l'as pollinisée si j'ai bien compris? Tu vas essayer d'obtenir des graines et les semer?

tres belle flo !!

en effet c tres court !!

pour l'instant mon defi, c de ravoir un nouveau pb, et c pas gagné ....

très très belle

superbe reportage, merci

evaline a écrit:

Merci pour ces photos et les explications Jean Marc


Elle est belle cette orchidée, par sa forme et par ces couleurs, dommage que sa floraison soit si courte!

Tu l'as pollinisée si j'ai bien compris? Tu vas essayer d'obtenir des graines et les semer?

Evaline, tu es vraiment trop optimiste !! je voulais juste vérifier si on pouvait recueillir les pollinies et les coller dans la cavité destinée à les recevoir. D'après certains les pollinies transportées par l'insecte doivent se coller dans la cavité mais dans l'autre sens, la languette collante en premier. ce qui est impossible pour le nez du label qui a beau appuyer dessus il ne peut pas le retourner. Cette stratégie interdirait donc la pollinisation d'une fleur par elle même. en Europe de nombreuses orchidées peuvent se polliniser si aucun insecte ne s'est dévoué. c'est moins riche du point de vue génétique mais permet d'assurer une nouvelle génération.
je vais envoyer mon petit reportage à Eduardo, c'est un botaniste Colombien.
question semis, je ne suis pas équipé mais ça viendra, j'ai très envie.

Quand je vois les moyens que tu mets en oeuvre pour réaliser ton projet, je me permets d'être optimiste..... et tu le dis toi même, tu en as envie!!! Alors un jour, au fond de ta super serre, tu auras une jolie hotte et tout le matériel pour travailler en milieu stérile et faire des semis

bonsoir, les fleurs de Gongora durent une semaine environ, ce que tu as observé n'est probablement pas une autopollinisation mais simplement les fleurs qui fanent.
Les Gongoras se fécondent manuellement très bien, on l'a fait à Besançon (on a une partie des Gongoras récoltés à Petit Saut en Guyane lors de la mise en eau du barrage)
La pollinisation est particulièrement complexe chez ces orchidées, j'avais montré les Euglossines qui venaient visiter Gongora nigrita à Cayenne.

merci Olivier, c'est en effet ce que penses les botanistes mais je voulais suivre le phénomène jusqu'au bout. Besèsançon n'est pas si loin de la saone et loire, il faudra que j'y fasse un tour.
comme tu as pu le voir ma tentative pour récupérer les pollinies a été facile mais je ne savais pas trop où les coller ensuite. les fleurs étaient aussi déjà très avancées, je referais bien une tentative à J+5 en croisant deux fleurs.
G. a fait une nouvelle pousse très rapidement mais subitement est devenue toute brune, de l'eau dans le tuyau sans doute. soupir<<;

dis moi ce n'est pas le fulva il est plus jaune ressemble au catilligera

Picasso a écrit:

dis moi ce n'est pas le fulva il est plus jaune ressemble au catilligera

là c'est les fleurs finissantes, voilà une photo de G.fulva toute fraiche


c'est bien fulva
j'ai regardé G. catiligera, pas d'erreur possible, mais la teinte vire en effet au rouge en vieillissant. tu élèves aussi des Gongora ?
j'ai G. fulva et G.gratulabunda pictata.
achetées en Colombie chez Andréa NIESSEN

j'ai regardé la monographie de Jenny et je pense aussi que c'est bien G fulva.
c'est un genre très difficile à déterminer, beaucoup d'espèces étant très proches les unes des autres, et spécialement dans cette section où les espèces diffèrent par de très petits détails et où il y a une forte variabilité de couleurs dans une même espèce.
On projette d'analyser le parfum des deux espèces ramenées de Guyane à Besançon pour voir si ce critère pourrait aider à les différencier...
une pousse qui avorte ça peut arriver mais ce n'est pas un souci : les Gongoras sont des orchidées vigoureuses qui se remettent vite de petits accidents de culture

ah oui, et pour l'autoféconder, il faut insérer les pollinies juste sous la partie où ils sont. C'est immanquable car c'est la petite cavité collante que l'on voit très bien sur ton dernier cliché par exemple. N'attends pas la fin de la floraison pour le faire, ça marche d'autant mieux que la fleur est fraiche. La capsule se développe très vite et arrive rapidement à maturité. Passe à Besançon quand tu veux, avec un peu de chance on s'y croisera !

et en plus elle vient de chez une spécialiste mais une interversion d'étiquettes est possible dans les meilleures maisons.
qui c'est Jenny ?

c'est un botaniste suisse allemand qui a publié une monographie très utile sur le genre. Le bouquin est en anglais et franchement il faut un tube d'aspirine pour distinguer certaines espèces.
La couleur n'est pas un critère fiable, c'est l'étude du labelle qui permet de faire le diagnostic et G fulva est reconnaissable selon Jenny par les excroissances émoussées de l'hypochile qui pointent latéralement et la bosse juste avant le mésochile.
l'hypochile est la partie antérieure du labelle, le mésochile la partie centrale qui porte les pointes effilées, et l'épichile la partie terminale.Il faut les regarder en coupe, de profil et sur le haut. quand je vous dis qu'il faut de la patience...

j'ai pas trouvé ton Jenny mais j'avais une petite monographie en Français qui reprend pas mal d'études sur le genre d'un certain Philippe qui a publié sur un forum dont je ne me rappelle pas le nom. j'ai essayé de te joindre le document Word mais ça ne marche pas. si tu le veux envoies moi tes coordonnées en MP. pour Besançon, c'est noté. j'avais mis une capsule d'Ada sur le site, bien mure, mais elle est partie chez une orchidoudingue.

avec ta dernière photo je reconnais fulva j'ai 3 gongora fulva chocoensis et catilligera,bonne culture

oui mais bon le fait de mettre une photo en fin de floraison trompe forcement car les couleurs ne sont plus pareilles, j'ouvre un post avec ma photo

watalou a écrit:

oui mais bon le fait de mettre une photo en fin de floraison trompe forcement car les couleurs ne sont plus pareilles, j'ouvre un post avec ma photo

ben oui mais j'avais déja fait un poste avec la fleur en pleine jeunesse, là c'était juste pour lancer le débat sur l'autofécondation. franchement, on dirait bien que le nez vient appuyer exprès pour que la languette collante vienne toucher? non ? bon. je suis un peu

Choco est une province de Colombie au nord le long du Pacific, pratiquement que de la forêt chaude et pluvieuse , mais nous n'avons pas pu y aller, c'était bouclé pour cause de guérilla. Ca va peut être mieux maintenant, mais j'en doute, le pays est honteusement accaparé par les Américains pour leurs cultures industrielles. c'est pour le progrès voyons disent les Colombiens bien en place. les peuples premiers en sont réduits à partir en ville ou dans les plantations. il parait que la paie en négociation prévoit une politique agraire de restitution de quelques coins de forêt aux indiens ??? faudra que je demande à nos amis là bas ce qu'il en est vraiment. comme disent certains tagueurs sur les murs, "en Colombie le problème c'est pas la drogue, c'est les américains !!" . dommage car c'est là que poussent les psychopsis papilio et xanthina que nous aurions bien voulu voir in situ.