Une jolie acanthaceae : Justicia pectoralis

vraiment tres belle
merci Columnéa

Jolies ces petites fleurs mauves
Merci pour tes jolies photos
Bisous Columnéa et Manel
Simone

elle est superbe celle -ci! ce sont des plantes de l'ancien monde tropical souvent arbustives et dont de nombreuses espèces sont médicinales, d'où probablement son nom d'espèce.

Je ne la connaissais pas du tout

Je sers aussi à cela Jean et c'est pour cela que j'aime trainer ds les serres des collégues quand j'en ai le temps , mais bientôt je pourrais plus avoir de temps libre avec mon taux de serres normal :clin.oeil:

Je viens de donner ton mail à Brigitte Issa, elle cherche une plante dont tu as parlé, elle aura surement des trucs à te proposer.

Je viens de lui répondre Jean Pas de soucis je suis l'affaire de prés

Columnea, bonjour ! Merci pour ces 3 photos ! Je suis fascinée par la troisième, en macro: ce bleu violet profond qui se détache sur cette violine pâle, aidé en cela par les arceaux blancs qui semblent dessiner une piste d’atterrissage pour insectes pollinisateurs, tout est là pour faire un dessin jacquard sophistiqué en soi ! Hélas, c'est une acanthacée...Donc les fleurs sont petites, enfin rien à voir avec ton cadrage resserré, très efficace pour susciter la beauté!
Mais cette plante aux couleurs si mélancoliques est dans d’autres circonstances une tueuse redoutable, par un de ses constituants…Tueuse de cellules cancéreuses, bien sûr, en particulier du sein…Ce n’est que la juste reconnaissance de la pharmacopée de l’ancien monde tropical par la médecine moderne mais aussi l’étude approfondie des plantes qu’il offre par cette dernière!...La fin de la seconde Guerre Mondiale avait déjà vu la constitution d’équipes internationales pour récolter le maximum d’indices et d’informations sur les relations entre le monde végétal et l’homme d’autrefois, pour gagner du temps de vie pour l’homme d’aujourd’hui et celui de demain…Ce fut si prometteur qu'au XXIe siècle, on en récolte les fruits tous les jours... Et voilà comment cette petite plante s’est vue enrôlée, au cours des dernières décennies, dans la ronde des plantes les plus précieuses, dans cet aspect chimiothérapique, le plus récemment découvert, alors qu’elle reste attachée à des noms inquiétants comme coumarine et ombelliférone, tous deux produits sacrés chez les employés des services de l’hygiène, pour diminuer les populations de rats par hémorragies radicales…Mais je n’ai jamais compris pourquoi mes vieux amis de Saint Domingue, revenus en métropole pour goûter une vieillesse paisible, l’appelaient l’herbe du charpentier… la zeb chapantyé… Ils disaient qu’avec une tasse d’une infusion faite avec les feuilles de cette plante, on oubliait tout, on était bien, ça guérissait tout…C’est vrai que leur vie là-bas, qui avait d’abord été prometteuse, et pleine de projets, s’était arrêtée et vidée de son sens après les morts tragiques de leurs deux enfants… Au soir de leur vie, ils trouvaient un peu d’oubli dans la fréquentation de cette plante…
Mais attention, je décline toute responsabilité si quelque lecteur voulait faire la même chose, sans en avoir la pratique ! La petite justicia est plus redoutable que confortable à employer…
Marie-Jeanne

Mariemarseille, merci pour ce joli texte passionnant
Bonne journée
Simone

Merci, Simone!
Je me suis contentée de mentionner deux caractéristiques de cette plante tout compte fait bien mystérieuse, et sujet de bien des études, du côté des Caraïbes! On se sert d'une autre de ses caractéristiques pour s'en enduire la peau et ainsi se protéger des ultra-violets solaires! On a envie de dire: "La justicia, la plante à tout faire!"
Une bonne soirée à vous aussi!
Marie-Jeanne

Il y a quelque chose qui me choque, c'est de parler de Justicia sans parler de nom d'espèce .
Ce genre est très important et répandu dans une très vaste zone

" La Justicia " n'existe pas et cela montre une méconnaissance des plantes :

http://www.theplantlist.org/browse/A/Acanthaceae/Justicia/

Ce qui me choque, moi, c’est l’anathème des spécialistes…
Voyons ce qui a pu choquer :
Dans le second texte, l’adjectif a sauté sans que je ne m’en rende compte, c’est un fait ! Mais le clavier saute, quelquefois, intempestivement !
Dans le premier, j’aurais pu, à la suite d’un récit personnel d’une utilisation de cette plante en particulier (comme de bien d’autres, par les populations caribéennes, en général), j’aurais pu – c’est vrai - re-mentionner l’adjectif qui signe l’espèce, ou dire « cette justicia-là »…
Ceci dit, on aurait pu comprendre que je parlais de la plante en question et seulement de celle-là…
Si j’avais conclu en donnant à la plante en question son nom hispanique et dit, par exemple « Le tilo est plus redoutable que confortable à employer… », les puristes n’auraient pu rien reprocher à ce nom vernaculaire qui parle à tout le monde dans le Golfe du Mexique de la justicia pectoralis et la poésie y aurait trouvé son compte!...
Mais non ! Ce n’était pas possible… Il fallait dénoncer cet oubli…C’est fait !... Alors… content …???
Marie-Jeanne